

La Méridionale vous emmène à la découverte du pays du soleil couchant et de sa gastronomie.
Avec ses influences arabes, berbères, juives ou andalouses, les plats du Maroc racontent l’histoire du pays. La cuisine marocaine témoigne aussi de la générosité et de l’hospitalité de ses habitants.
Laissez vos papilles vous transporter dans un univers inédit ou vous ramener dans la maison de vos grands-parents, où, enfant, vous passiez vos vacances.
Les plats typiques du Maroc
Le voyage gustatif commence dès le petit déjeuner. Il se compose le plus souvent de thé à la menthe, de pain et de crêpes sucrées. Si certains Marocains ont adopté la baguette grillée, d’autres s’en tiennent à la harcha, un pain d’origine berbère fait avec de la semoule. En plus des crêpes mille trous, qu’on appelle ici baghrir, on mange le matin les msemmen et les rziza, des crêpes feuilletées. Pour faire le plein d’énergie avant une matinée de travail ou de visite des plus grands sites du royaume, les galettes sucrées sont arrosées de miel, de confiture, de fromage frais ou de beurre.
Le déjeuner est pris à la maison. Parents et enfants rentrent de l’école pour partager ensemble ce repas, le plus copieux de la journée. Il débute généralement par une salade ou des légumes verts. Vous pourrez par exemple déguster un caviar d’aubergines à l’ail, le zaalouk, ou la bakoula, une salade épicée d’épinards cuits à la vapeur.


Arrivent ensuite les plats. Très populaire, le couscous marocain nous vient des Berbères. Il paraît d’ailleurs que c’est dans les villages comme Ouarzazate ou Tinghir que l’on savoure les meilleurs. Autre spécialité berbère : le tajine. Ce ragoût agrémenté de semoule mijote à l’étouffée dans un plat en terre cuite pendant plusieurs heures. À la viande ou au poisson, avec des légumes, des pois chiches ou des pruneaux, les possibilités sont infinies. Chaque cuisinier possède sa propre recette et ses épices secrètes.
Si votre escapade vous conduit à Marrakech, ne partez pas sans avoir goûté à la Tanjia Marrakchia. La légende raconte que ce plat du Maroc a été inventé par les ouvriers. Chaque matin, avant d’aller travailler, ils rassemblaient les ingrédients trouvés chez eux dans un pot de terre. Ils faisaient ensuite chauffer le mélange au hammam voisin toute la matinée. Aujourd’hui, on prépare la Tanjia avec du jarret de veau ou de mouton et elle cuit dans les cendres d’un four à bois.
Essayez de garder un peu de place pour le dessert. Les pâtisseries sont réservées aux jours de fête. Au quotidien, on préfère servir une salade d’oranges et de menthe à la cannelle ou des dattes. Mais les Marocains sont réputés pour leur hospitalité. Votre hôte vous proposera peut-être de célébrer votre rencontre avec une ghribia. Ce sablé parfumé au citron ou à la fleur d’oranger revisite les mantecados andalous.
Au Maroc, après l’école, les enfants ne prennent pas un goûter mais un kaskrot. On y retrouve les mêmes aliments qu’au petit-déjeuner : boissons chaudes et froides, crêpes, pain marocain et accompagnement.
Après une journée pareille, le dîner est un repas allégé. Il est souvent constitué des restes du déjeuner ou d’une soupe. La loubia, une soupe de haricots blancs à la viande et à la sauce tomate, est un plat typique du Maroc le soir. C’est également idéal pour reprendre des forces après une randonnée dans l’Atlas.
Les plats au Maroc sont accompagnés de thé à la menthe et de pain. On vous apportera un batbout, un petit pain rond et moelleux, un mahrarch, une galette à la croûte dure ou une tranche de khobz, une miche à la semoule de blé. Lorsque le thé à la menthe est servi en dessert ou en dehors des repas, il est agrémenté de cornes de gazelle. Ce gâteau marocain est fait de pâte d’amande enrobée de pâte sablée et aromatisée à la fleur d’oranger. À Rabat, la pâte est remplacée par du sucre en poudre.


Les plats pour les fêtes
Les évènements privés, comme les mariages et les naissances, ou les fêtes religieuses, telles que l’Aïd-El-Kébir sont l’occasion de se réunir et de se régaler avec des mets qui sortent de l’ordinaire.
L’Aïd-El-Kébir, l’une des célébrations musulmanes les plus importantes, célèbre la foi d’Ibrahim. Alors qu’il était prêt à sacrifier son fils pour satisfaire au commandement divin, l’Ange Gabriel est intervenu pour substituer un mouton à l’enfant. La tradition veut donc que l’on consomme de l’agneau ou du mouton ce jour-là. Il peut être préparé dans un tajine marocain sucré, la Mrouzia ou servi en méchoui. L’animal entier est cuit à la broche ou dans un four en terre, à l’étouffée. Si vous êtes invité à un méchoui et que l’on vous sert en premier, félicitations, vous faites partie des invités de marque !
Lors des réceptions, pour les mariages ou les fiançailles notamment, les femmes confectionnent des pastillas. Cette spécialité de Fès est un gâteau de feuilles de bricks fourré et saupoudré de sucre glace et de cannelle. Il est garni de crème de lait, d’amandes ou de sésame dans sa version sucrée. Mais ce sont les recettes salées qui sont les plus répandues. Habituellement agrémentée d’une farce au pigeon, la pastilla marocaine se décline avec une garniture au poulet, au poisson ou aux fruits de mer.
Si chez nous un repas de fête est synonyme de champagne, ce n’est pas le cas au Maroc, pays musulman. À la place, on vous propose des boissons non alcoolisées comme du thé à la menthe, des sodas, de l'eau plate, de l’eau pétillante et des jus de fruits ou de légumes. Si votre hôte est non pratiquant ou que vous dînez au restaurant, vous pourrez commander du vin ou de la bière. Profitez-en pour découvrir la production locale. Les crus marocains ont leurs amateurs. La Casablanca, une lager blonde, a même décroché une médaille d’argent à l’International Beer Challenge !


Les plats pour le ramadan
Le mois de Ramadan, qualifié de mois béni ou de mois saint, est un temps fort de la vie des Marocains. Durant 29 ou 30 jours, les musulmans jeûnent du lever au coucher du soleil. Pendant cette période, les croyants sont incités à se concentrer sur leur foi et à accomplir de bonnes actions.
La rupture du jeûne (le Ftour) se fait traditionnellement en buvant un verre de lait et en mangeant quelques dattes. Mais c’est surtout l’opportunité de se retrouver en famille ou entre amis. On partage la harira, une soupe d’origine andalouse à base de viande, de lentilles, de tomates et d’oignons. Elle est servie chaude, avec des œufs durs.
Autre soupe marocaine dont le fumet annonce la rupture du jeûne : la chorba. Offerte aux indigents et servie aux fidèles après la prière, elle est préparée avec du mouton, des légumes et des vermicelles.


Le jeûne est pratiqué pour expérimenter la faim, que connaissent les plus pauvres. Les repas du ramadan sont donc, en théorie, moins copieux que ceux consommés lors des fêtes ou au quotidien. Mais ils se concluent toujours par des douceurs. On trouve sur la table le briwate. Ce chausson triangulaire ou cylindrique est fourré aux amandes et aromatisé à la cannelle et à la fleur d’oranger. À ses côtés, la chebakia (ou M’kharqa à Rabat, griwech à Fès ou el qli à Salé). Derrière ces différents noms se cache une pâtisserie roulée dont la pâte frite dans l’huile végétale est enduite de miel et recouverte de sésame.
Inutile d’être invité chez des particuliers pour déguster les gâteaux et les plats du Maroc typiques du mois saint. Les plats du ramadan sont toute l’année à la carte des restaurants ou sur les étals des marchands.
Prêts à goûter à la cuisine du Maroc ? Avec La Méridionale, votre voyage culinaire commence dès l’embarquement. À bord de nos navires, notre chef utilise des produits frais pour vous concocter des plats inspirés des plus célèbres recettes méditerranéennes.